De nos jours, les cyberattaques se multiplient et deviennent de plus en plus sophistiquées, ce qui complique grandement la tâche des experts en sécurité informatique. Ces derniers déploient des ressources pour contrer ces attaques et sécuriser les systèmes d’une entreprise ou d’un particulier. Des ressources qui devraient être concentrées sur les tâches qui requièrent la plus grande expertise. Mais qu’en est-il des tâches plus légères qui peuvent être automatisées ? C’est là qu’intervient l’Intelligence Artificielle (IA).
Qu’est-ce que l’IA ?
L’IA est une technologie qui consiste à imiter l’intelligence humaine et ses processus. L’objectif est que des machines puissent être capables de reproduire la manière de penser des humains. Cela passe par trois étapes :
- L’apprentissage : la machine récolte des données et des algorithmes préconçus afin d’être encadrée selon des règles fixées
- Le raisonnement : c’est à la machine de choisir l’algorithme à utiliser afin de résoudre au mieux le problème
- L’autocorrection : la machine vient perfectionner les algorithmes
Souvent, la notion d’IA est mal comprise. D’autant plus qu’il y en a deux types : l’IA faible et l’IA forte. La première est assez basique et repose sur une suite d’algorithmes préconçus. On ne peut pas réellement parler d’intelligence. La seconde, quant à elle, est plus poussée. L’IA serait capable d’agir avec conscience et autonomie, et à adapter son comportement selon la situation, tout comme l’être humain. Elle disposerait d’une intelligence émotionnelle et sociale. Cela parait fou, non ? En effet, et c’est assez idéaliste. Il faut garder à l’esprit, qu’aujourd’hui, la plupart des IA sont faibles. Mais on s’en rapproche.
Quelle utilisation pour la cybersécurité ?
L’IA est aujourd’hui un atout majeur pour les solutions de cybersécurité. Comme nous l’avons vu précédemment, son objectif est d’imiter le comportement humain. Elle est donc capable d’apprendre et d’analyser des situations afin d’en tirer les conclusions les plus optimales possibles afin de réagir au cœur du problème. L’IA peut être intégrée dans plusieurs systèmes, que ce soit des équipements et applications de cybersécurité (anti-virus, solutions EDR, pare-feux…) ou des sondes réseau. Elle va venir détecter les activités malveillantes et gérer les vulnérabilités. Elle va également être utilisée dans le cadre des tests d’intrusion des experts en cybersécurité. Découvrez nos offres !
C’est un atout pour les analystes qui ont notamment besoin de déléguer certaines tâches chronophages et répétitives. L’IA va être capable d’analyser de très gros volumes de données afin de détecter des anomalies et ainsi révéler des attaques le plus tôt possible. C’est un gain de temps et d’argent, surtout lorsque l’on sait qu’une attaque peut mettre plusieurs mois avant d’être détectée. L’utilisation d’une IA permet ainsi de renforcer la détection et la protection face aux cyberattaques. Elle peut être très efficace contre les attaques Zero Day qui exploitent les vulnérabilités des logiciels qui n’ont pas encore été corrigées. De nombreux éditeurs de logiciels et solutions de cybersécurité sautent le pas et font confiance à l’Intelligence Artificielle. C’est le cas de notre partenaire Bitdefender qui l’intègre dans ses solutions depuis une dizaine d’années.
Un atout profitable aux hackers
Malheureusement, l’IA n’est pas infaillible aux cyberattaques. C’est même devenu un outil utilisé par les hackers. Basée sur un apprentissage selon des informations et règles prédéfinies, l’IA peut être détournée si les données fournies en entrée sont compromises. Cela va perturber son raisonnement et ainsi devenir profitable aux hackers. Cela s’est déjà produit lorsque le système de reconnaissance faciale de l’iPhone a pu être trompé avec un simple masque. Mais cela peut avoir des conséquences bien plus graves. Des chercheurs ont notamment réussi à tromper la conduite autonome d’une Tesla en projetant des images sur sa trajectoire. Une utilisation malveillante qui peut être néfaste aux entreprises qui peuvent ainsi perdre de l’argent, perdre en réputation, ou encore subir un vol d’identité.
En conclusion, l’IA est une réelle avancée qui peut permettre de résoudre de nombreux problèmes. Mais il faut savoir l’appréhender et s’en protéger. Cette technologie ne doit pas se substituer à l’expertise humaine mais plutôt en être complémentaire. Le transfert de compétences ne se fait pas tout seul !
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